Montréal, 31 octobre 2013

Communiqué de presse

Hydro-Québec souhaite réagir à la chronique intitulée « Hydro-Québec ou Hydro-Privée? »

Le 26 octobre dernier, le quotidien La Presse publiait une chronique signée par Francis Vailles, portant notamment sur la demande de révision du taux de rendement d’Hydro-Québec, dont est saisie la Régie de l’énergie.

Partant de cette demande d'Hydro-Québec auprès de la Régie de l'énergie, M. Vailles développe la thèse « qu’Hydro-Québec cherche surtout à augmenter ses tarifs pour répondre à des commandes politiques et satisfaire ses employés » (sic).  Cette thèse « ne tient pas la route », pour reprendre une expression que M. Vailles utilise dans sa chronique.

La demande de révision du taux de rendement de l’entreprise s'inscrit dans le contexte du passage d'Hydro-Québec à un régime de réglementation incitative, une évolution souhaitée par la Régie de l'énergie et la plupart des intervenants.  Une telle réglementation permettrait à notre clientèle de bénéficier des gains d'efficience réalisés par l'entreprise au fil des ans. À titre d’exemple, ces gains d'efficience ont été de plus de 400 M$ au cours des cinq dernières années.  Hydro-Québec conservait ces gains jusqu'à présent. Elle les partagerait dorénavant avec sa clientèle. En contrepartie, Hydro-Québec demande que le taux de rendement de ses capitaux propres soit aligné sur celui d'entreprises comparables en Amérique du Nord. Le fait qu'Hydro-Québec soit une société d'État ne peut justifier qu'on lui impose les rendements les plus faibles du secteur en Amérique du Nord.

M. Vailles s'avance également sur le sujet des conditions de travail de nos employés.  Il évoque notamment un déficit de 4,6 G$ du régime de retraite au 31 décembre 2012.  Ce chiffre correspond à la situation plus qu’hypothétique où Hydro-Québec aurait cessé du jour au lendemain ses activités le 31 décembre 2012.  Ce test, dit « de solvabilité », est particulièrement sensible aux taux d'intérêt courants. Le même test effectué présentement voit le montant mentionné par M. Vailles diminuer de près de la moitié, compte tenu de la hausse des taux d'intérêt intervenue en cours d'année 2013.

Pour Hydro-Québec, comme pour bon nombre d'entreprises, c’est le « test de capitalisation » qui est le test le plus représentatif de la santé financière à long terme de son régime de retraite à prestations déterminées. Or, au 31 décembre 2012, le régime de retraite de l’entreprise affichait un surplus de capitalisation de l'ordre de 700 M$.

Par ailleurs, M. Vailles ne mentionne pas le fait que les cotisations des employés au régime de retraite augmenteront dans le cadre du renouvellement des conventions collectives, selon les ententes de principe récemment intervenues. 

Comme le recommandait notamment le Rapport D'Amours récemment, le financement du régime de retraite sera ainsi partagé à 50/50 entre l'entreprise et ses employés.

Enfin, M. Vailles traite des conditions salariales associées au renouvellement actuel des conventions collectives à Hydro-Québec.  Dans les faits, la rémunération globale des employés de l’entreprise sera gelée en 2014 et 2015, par rapport à 2013.  Elle augmentera par la suite selon des paramètres comparables à ceux des grandes entreprises industrielles au Québec.  

Hydro-Québec est une entreprise performante, dont les coûts d’exploitation n’ont, en pratique, pas augmenté depuis cinq ans. Cette réussite, dont nous sommes fiers, est d’abord et avant tout liée à l’excellent travail de nos employés.   


Pour renseignements :

Patrice Lavoie
Hydro-Québec
514 289-2097
lavoie.patrice2@hydro.qc.ca

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