Montréal, 27 novembre 2019

Réaction aux affirmations de Riverkeeper Hydro-Québec n’a pas besoin de construire de nouvelles centrales pour remplir ses obligations en vertu des contrats d’exportation à long terme

Comme le dit bien Riverkeeper, le paysage énergétique de New York a beaucoup changé ces derniers temps. La fermeture de la centrale Indian Point ainsi que les objectifs d’accélération de la décarbonation et de l’intégration d’énergie renouvelable fixés par la Climate Leadership and Community Protection Act, rendent l’ajout de nouvelles sources d’énergie à faible empreinte carbone de plus en plus urgent. L’hydroélectricité du Québec est disponible, dès aujourd’hui, en très grande quantité. Mais l’acheminer jusqu’au sud de l’État de New York nécessiterait la construction d’une nouvelle infrastructure de transport comme la ligne CHPE.

Dans son annonce, Riverkeeper donne l’impression que la seule source de nouvelle énergie qu’Hydro-Québec pourrait offrir à New York correspond au volume d’eau déversé au cours des dernières années. C’est tout à fait faux. Nous avons clairement dit que nous pouvions à la fois fournir au Massachusetts l’électricité prévue par les contrats signés récemment au moyen de la ligne NECEC et livrer de l’énergie à New York grâce à la ligne CHPE sans devoir agrandir des installations de production ou en construire de nouvelles :

  • Depuis 2003, nous avons ajouté 5 000 MW de puissance installée.
  • Le niveau d’eau dans nos réservoirs est plus élevé que jamais.
  • Le développement de la filière éolienne et l’efficacité énergétique, de même que les mises à niveau de nos installations existantes, augmenteront l’énergie disponible.

 

Pour réduire les émissions de carbone à New York, il faut utiliser toutes les sources d’énergie propre possible :

  • La filière hydraulique du Québec est l’une de celles qui produisent le moins d’émissions par kilowattheure et la seule des filières les moins polluantes à offrir une production en continu.
Source : CIRAIG
 
  • Le vent est une excellente source d’énergie propre, mais est malheureusement variable et doit être associé à une source mobilisable qui prend la relève lorsqu’il tombe. L’hydroélectricité est la seule énergie de base propre capable de soutenir l’intégration d’énergies intermittentes comme l’éolien.

En ce qui concerne la présence de mercure dans les réservoirs, il s’agit d’un impact bien connu du développement hydroélectrique et il y a plus de 40 ans qu’on l’étudie et qu’on rassemble des données à son sujet. L’étude mentionnée par Riverkeeper est malheureusement fondée sur un nouveau modèle qui n’a pas encore été validé d’un point de vue scientifique et ses conclusions ne cadrent pas avec celles des recherches menées au cours des 40 dernières années. Nous présentons ci-dessous quelques faits scientifiques sur le mercure dans les réservoirs. 

  • La présence de mercure dans les réservoirs est un phénomène temporaire, connu et maîtrisé.
  • Il n’existe aucun cas connu d’empoisonnement au mercure chez les consommateurs de poissons pêchés au Québec.
  • Les teneurs en mercure mesurées au sein des communautés autochtones du Québec sont plus faibles aujourd’hui qu’avant la construction de nos barrages.

Au fil de décennies de développement hydroélectrique au Québec, des campagnes ont sensibilisé les communautés à la présence de mercure dans la chair des poissons et des guides de consommation ont été produits dans plusieurs langues autochtones par Hydro-Québec en collaboration avec les autorités de santé publique et les communautés elles-mêmes. L’étudEe de Harvard – qui porte sur un projet au Labrador, donc à l’extérieur du Québec – ne tient pas compte des mesures en santé publique qui atténuent efficacement cet impact.

Selon la législation adoptée par le Ville de New York en avril 2019, il n’est plus acceptable de chauffer les immeubles au mazout et de produire de l’électricité en brûlant du gaz naturel. Il existe une solution plus propre : acheminer plus d’hydroélectricité jusqu’à New York, remplacer les combustibles fossiles et compenser l’intermittence des sources qu’ajoutera New York au cours des prochaines années. Optons pour une solution régionale à l’urgence planétaire des changements climatiques.

 

Pour plus d'informations : 

Gary Sutherland
Hydro-Québec
514 289-5005

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