Montréal, 9 mars 2015

Communiqué de presse

L’hydroélectricité du Québec offre de multiples avantages à la Nouvelle-Angleterre alors que cette région doit relever des défis en matière d’énergie

Hydro-Québec souhaite rectifier l’information véhiculée par la lettre de Paul Doscher intitulée « There are good things to say about hydropower, but you can’t call it green » (l’hydroélectricité a de bons côtés, mais on ne peut pas dire qu’elle est verte), publiée le 4 mars 2015 dans le Concord Monitor.

Mr. Doscher souligne avec raison que l’hydroélectricité est propre et renouvelable et que les émissions de gaz à effet de serre qui lui sont associées sont parmi les plus faibles du secteur de l’énergie. De fait, les émissions découlant de l’hydroélectricité du Québec, établies au moyen d’une évaluation du cycle de vie, sont :

  • semblables à celles de l’énergie éolienne ;
  • quatre fois moindres que celles des centrales solaires photovoltaïques ; 
  • quarante fois moindres que celles des centrales au gaz.

Grâce aux exportations nettes d’électricité d’Hydro-Québec, des émissions de plus de 62 millions de tonnes de GES ont été évitées en Amérique du Nord au cours des cinq dernières années, soit l’équivalent des émissions annuelles d’environ 15,5 millions de véhicules.

Les projets d’aménagement hydroélectrique du Québec sont élaborés dans le respect de l’environnement et des collectivités locales

Malheureusement, M. Doscher fait plusieurs affirmations trompeuses sur la façon dont le potentiel hydroélectrique du Québec est développé. Il convient d’abord de souligner que la majorité des centrales hydroélectriques du Québec sont situées dans des régions boréales aux caractéristiques géographiques et géologiques différentes de celles de régions plus au sud.

Il faut ensuite rappeler les faits :

  • La production hydroélectrique ne génère aucun des polluants à l’origine des pluies acides et du smog. Toute l’eau utilisée pour produire de l’électricité retourne dans les cours d’eau, sans que sa qualité ait été altérée.
  • Le saumon de l’Atlantique n’a pas disparu des rivières du Québec par suite du développement hydroélectrique. La législation fédérale du Canada exige qu’aucun habitat de poisson ne soit perdu et la législation provinciale du Québec prévoit la mise en place de mesures appropriées pour la protection et l’amélioration des populations de poissons. De plus, Hydro-Québec limite les impacts possibles sur les populations de poissons en concevant soigneusement ses aménagements et en modulant les débits des cours d’eau selon les saisons. 
Rivière Romaine
Sur la rivière Romaine, Hydro-Québec a situé les aménagements du complexe hydroélectrique en construction en amont d’une chute très haute que le saumon de l’Atlantique était incapable de franchir, même avant le début des travaux. Le saumon continue de vivre et de se reproduire en aval de cette chute, comme par le passé. Hydro-Québec a également entrepris un programme de 20 ans pour accroître la population de saumon de l’Atlantique dans cette rivière.
  • L’accumulation de sédiments dans les rivières exploitées par Hydro-Québec dans le nord de la province ne constitue pas un enjeu. 
  • Il est complètement faux de dire que des milliers de membres des Premières Nations ont été déplacés en raison de projets d’Hydro-Québec. De plus, l’entreprise fait tout ce qu’il est possible de faire pour préserver les différents usages du territoire, favoriser la poursuite des activités traditionnelles et s’assurer que les Autochtones bénéficient des retombées économiques de ses projets. Depuis 1975, Hydro-Québec a signé plus de 30 ententes avec des nations et communautés autochtones. Elle est un chef de file des entreprises canadiennes sur le plan des relations avec ces communautés.
  • S’il est vrai que la teneur en mercure dans la chair des poissons augmente après la création d’un réservoir, ce phénomène temporaire est bien connu et bien géré. Aucun cas d’intoxication au mercure lié à la consommation de poisson n’a été recensé au Québec.

Hydro-Québec répond à la demande intérieure et est active sur les marchés d’exportation

M. Doscher fait allusion à la prétendue multiplication des barrages d’Hydro-Québec, dont il présume qu’elle ne vise que l’exportation vers les marches des États-Unis. Ce n’est pas le cas.

Hydro-Québec élabore ses projets d’aménagement hydroélectrique pour répondre à la demande intérieure et pour exporter. Les projets en cours de réalisation, comme celui du complexe de la Romaine, sont nécessaires pour que l’entreprise réponde à la demande de pointe du Québec l’hiver et serviront également à l’exportation.

De plus, les projets d’Hydro-Québec donnent lieu à des études environnementales et sociales exhaustives qui ont pour but de les faire évoluer vers des solutions optimales, d’élaborer des mesures pour prévenir, atténuer ou compenser leurs impacts et de déterminer les enjeux devant faire l’objet de suivis environnementaux. Tous les projets d’Hydro-Québec doivent satisfaire à trois conditions avant d’obtenir le feu vert : la rentabilité, l’acceptabilité environnementale et l’accueil favorable des populations locales.

En plus de bien se justifier du point de vue économique, les nouveaux aménagements mis en service fourniront au Nord-Est de l’Amérique du Nord une électricité propre et fiable pendant plus de 100 ans.

Hydro-Québec livre des solutions à la Nouvelle-Angleterre

L’augmentation et la sécurisation des livraisons d’hydroélectricité du Québec en Nouvelle-Angleterre seraient avantageuses pour les consommateurs de la région à plusieurs égards :

  • Baisse des prix de gros de l’énergie dans l’ensemble de la Nouvelle-Angleterre
  • Diversification accrue des sources d’électricité et diminution de la dépendance envers le gaz naturel, d’où une réduction de la volatilité des prix l’hiver
  • Aide pour l’intégration d’énergies intermittentes (éolienne et solaire par exemple)
  • Contribution à la décarbonisation de l’économie

Hydro-Québec répond depuis de nombreuses années aux besoins d’énergie des États de la Nouvelle-Angleterre et souhaite continuer à aider cette région à relever les défis auxquels elle fait face dans le domaine de l’énergie.

Pour plus d’information :
Gary Sutherland
514 289-4418
sutherland.gary@hydro.qc.ca

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