Montréal, 24 janvier 2012
Communiqué de presse
GES: l’hydroélectricité fait partie de la solution
À la lecture de l’article de Louis-Gilles Francoeur publié le 23 janvier dans Le Devoir, « Les grands barrages alourdissent le bilan de GES », on pourrait conclure que le Québec se serait trompé en faisant du développement de l’hydroélectricité sa priorité en matière énergétique.
La vérité est toute autre…
Bien que toute forme de production d’électricité entraîne directement ou indirectement l’émission de gaz à effet de serre (GES), la filière hydroélectrique, au Québec, est l'un des modes de production qui génèrent le moins de GES.
Hydro-Québec mesure depuis 20 ans les émissions brutes de GES à la surface des réservoirs ou des plans d'eau. De plus, un programme de recherche au réservoir de l’Eastmain-1a été mis en place afin d’aller plus loin et de faire le calcul des émissions nettes de ce réservoir, c'est-à-dire les émissions du réservoir moins les émissions des milieux naturels. Quelque 80 experts provenant de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université McGill et d’Environnement Illimité ont analysées plus de 100 000 données scientifiques au cours de cette étude qui a duré 7 ans.
Les résultats de cette étude s'ajoutent aux données des études de cycle de vie des filières de production d'électricité et permettent de confirmer que les émissions moyennes de GES associées à la production hydroélectrique québécoise sont :
- du même ordre que celles de la filière éolienne
- quatre fois inférieures à celles du solaire photovoltaïque
- 40 fois moindres que celles d’une centrale au gaz naturel et
- 100 fois moindres que celles d’une centrale au charbon
Lorsque l’on regarde le bilan enviable du Québec sur le plan des GES, on comprend que l’hydroélectricité représente plutôt une solution.
Alain Tremblay, Ph.D.,
Conseiller Environnement-Milieu aquatique
Hydro-Québec Production