Montréal, 12 mai 2021
Communiqué de presse
Des grandes entreprises d'électricité s'allient pour proposer des solutions d'énergies renouvelables et créer des emplois verts dans l'État de New York
Le projet, dont la construction commencera en 2021 dans l’État de New York, permettra d’éviter 3,9 millions de tonnes d’émissions de CO2 et générera des retombées économiques estimées à 50 milliards de dollars pour l’État
Le producteur d’énergie propre Hydro-Québec et la société Transmission Developers, Inc. proposent différentes options en production et en transport d’électricité qui aideront l’État de New York à atteindre ses cibles d’intégration d’énergie renouvelable et de réduction des émissions de gas à effet de serre. Ces propositions visent à alimenter la ville de New York avec de l’électricité renouvelable produite dans le nord de l’État de New York et avec de l’hydroélectricité provenant du Québec, le tout livré par une nouvelle ligne de transport. Ces propositions s’inscrivent dans le processus d’approvisionnement en énergie renouvelable de catégorie Tier 4 de la New York State Energy Research and Development Authority (NYSERDA).
Hydro-Québec s’est associée à Transmission Developers Inc. pour réaliser le projet Champlain Hudson Power Express (CHPE), qui consiste à relier le parc hydroélectrique d’Hydro-Québec à la ville de New York. La proposition transmise à la NYSERDA offre différentes possibilités:
- Des livraisons à 100 % d’hydroélectricité propre du Québec sur une nouvelle ligne directe ;
- Une combinaison d’hydroélectricité québécoise et d’électricité renouvelable produite dans le nord de l’État de New York et injectée dans la ligne de transport projetée via un poste convertisseur à construire à New Scotland, NY.
Cette proposition assurerait à la ville de New York des livraisons d’électricité renouvelable pouvant atteindre 1 250 MW – de quoi alimenter plus de 1,2 million de foyers. Cet apport d’énergie propre réduirait les émissions de carbone d’environ 3,9 millions de tonnes métriques annuellement, ce qui équivaudrait à retirer 44 % des voitures des rues de New York. Les bienfaits du projet seraient particulièrement appréciés dans les collectivités confrontées à des enjeux de justice environnementale, avec une diminution substantielle des émissions locales de polluants atmosphériques dangereux pour le système respiratoire. Au cours de sa première année d’opération, la réduction de polluants atmosphériques créés par la production électrique à partir de sources fossiles sera de 20% dans l’État. La moitié de cette baisse sera concentrée dans la ville de New York – là où la plupart des centrales fossiles d’appoint sont situées dans, ou près, de communautés défavorisées.
Le projet de ligne de transport CHPE a reçu toutes les autorisations voulues et est le seul qui est suffisamment avancé pour permettre une mise en chantier dès 2021. La mise en service – et donc la diminution de la production des centrales à combustible fossile du sud de l’État – est prévue en 2025. La nouvelle ligne de transport sera enfouie sur toute sa longueur. Son tracé commence à la frontière canado-américaine, à la limite sud du Québec, puis passe sous le lac Champlain, le fleuve Hudson et la rivière Harlem avant de rejoindre le poste électrique Astoria, dans le Queens, à New York. Des entreprises spécialisées d’envergure mondiale ont récemment signé des contrats d’exclusivité dans le cadre du projet CHPE.
Cette infrastructure énergétique propre devrait créer plus de 1 400 emplois de chantier au sein de la population de l’État de New York et entraîner des retombées économiques estimées à environ 50 milliards de dollars US au total pour l’État entre 2021 et 2050.
Réduire la dépendance de New York aux combustibles fossiles
L’énergie renouvelable livrée par la ligne CHPE pourra remplacer plus de la moitié de la production sans émissions de la centrale nucléaire d’Indian Point, récemment fermée. La perte de cette centrale s’est traduite par un recours accru aux combustibles fossiles, particulièrement dans le sud de l’État, où 85 à 90 % des approvisionnements en électricité de la ville de New York proviendront de sources fossiles d’ici la fin de l’année.
Outre la réduction de la consommation de combustibles fossiles, le fait d’intégrer au réseau de New York une énergie de base provenant d’Hydro-Québec et de ressources renouvelables du nord de l’État offre un autre avantage : une flexibilité énergétique accrue qui aidera à maximiser la capacité de l’État à intégrer efficacement le développement projeté de l’éolien en mer. À long terme, le parc hydroélectrique existant d’Hydro-Québec pourra agir comme une batterie naturelle capable de compenser les fluctuations des futures ressources renouvelables locales, comme l’éolien et le solaire dans le nord de l’État, ainsi que l’éolien en mer.
Un projet énergétique propre et rassembleur
Le projet CHPE, qui jouit d’un large soutien, sera réalisé par de la main-d’œuvre syndiquée ; les promoteurs s’engagent en outre à embaucher de la main-d’œuvre locale, en mettant l’accent sur la diversité et sur le recrutement auprès des communautés défavorisées. Ce projet d’infrastructure souterraine innovateur est appuyé par des syndicats, des entreprises, des élus, des organismes environnementaux, des universitaires et d’autres parties prenantes.
La proposition comprend aussi la création du Fonds pour l’économie verte (Green Economy Fund ou GEF). Ce fonds aidera à créer une nouvelle main-d’œuvre pour le secteur des énergies propres, en finançant la formation professionnelle dans les communautés défavorisées et de première ligne, et au sein des catégories sous-représentées dans le secteur de la construction – notamment les femmes et les personnes autochtones, noires et de couleur. Ce fonds donnera aussi accès à des formations de reconversion pour les travailleurs du secteur des combustibles fossiles.
« Hydro-Québec alimente l’État de New York en hydroélectricité propre, fiable et abordable depuis des décennies, affirme Sophie Brochu, présidente-directrice générale d’Hydro-Québec. Cette proposition témoigne de notre volonté d’approfondir cette relation afin d’aider l’État et sa métropole à atteindre leurs objectifs climatiques ambitieux, tout en appuyant l’approche coordonnée États-Unis–Canada visant à encourager le développement de projets de transport électrique transfrontaliers. »
« Notre projet de ligne de transport souterraine a déjà toutes les autorisations et est prêt à démarrer. C’est assurément l’option la plus viable pour New York. Le projet CHPE offre un lien vital pour livrer une électricité à faible empreinte carbone et à coût raisonnable à partir du Québec et du nord de l’État afin de décarboner la ville de New York », déclare Don Jessome, chef de la direction de Transmission Developers Inc.
À propos d’Hydro-Québec
Hydro-Québec est le premier producteur d’énergie renouvelable de l’Amérique du Nord. Depuis des décennies, l’entreprise est un partenaire énergétique de choix pour l’État de New York, avec des fournitures d’électricité qui répondent à ses besoins en énergie propre et fiable. Afin d’alimenter la ligne CHPE, Hydro-Québec planifie une nouvelle ligne de transport au Québec, du poste Hertel jusqu’à la frontière entre le Québec et l’État de New York.
À propos de Transmission Developers Inc.
Transmission Developers Inc., entreprise du groupe Blackstone, a consacré une décennie à élaborer méticuleusement avec les parties prenantes locales le tracé de 545 km de la ligne dans l’État de New York. Dans sa partie sous-marine, la ligne souterraine cheminera sous le lac Champlain, le fleuve Hudson et la rivière Harlem ; dans sa partie terrestre, elle longera des voies ferrées et des routes jusqu’à un poste de conversion à Astoria, dans le Queens, d’où son énergie carboneutre sera distribuée aux consommateurs de New York.
Renseignements :
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Lynn St-Laurent
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St-laurent.lynn@hydroquebec.com