Hydro-Québec à l’international : la société québécoise en a retiré des bénéfices

Hydro-Québec se voit dans l’obligation de corriger plusieurs informations inexactes publiées par le Journal de Québec dans un texte de Pierre Couture intitulé « Hydro à l'international ? ». Son article semble indiquer une méconnaissance des activités d’Hydro-Québec.

On ne peut parler de la présence d’Hydro-Québec à l’international sans d’abord considérer les exportations. Entre 2000 et 2014, les exportations nettes vers des marchés hautement compétitifs, et dans lesquels il n'y a aucun monopole, ont atteint 15,5 G$. Ces revenus, provenant entièrement de l’extérieur du Québec, profitent à l’ensemble de la population québécoise grâce au dividende versé chaque année par Hydro-Québec à son actionnaire, le gouvernement du Québec.

Des profits importants, des chiffres vérifiés

En ce qui concerne les investissements dans des infrastructures à l’étranger, il y a une dizaine d’années, dans un contexte propice à la vente d’infrastructures énergétiques, Hydro-Québec a mis en œuvre un plan de valorisation de ses actifs alors situés au Pérou, aux États-Unis, au Costa Rica, au Panama, au Chili et en Australie.

Pour la vente de ses actifs du Chili, Hydro-Québec a enregistré des profits nets de 813 M$ en 2006 et de 126 M$ en 2008, pour un total de 939 M$.
En 2006, 500 M$ des ventes d’Hydro-Québec à l’international ont d’ailleurs été versés par le gouvernement du Québec au Fonds des générations qui sert au remboursement de la dette du Québec.

Ces chiffres sont tirés du Rapport annuel 2006 d’Hydro-Québec qui a été soumis, faut-il le rappeler, aux plus hauts standards en termes de vérification comptable, notamment par le biais des covérificateurs externes indépendants KPMG et Ernst & Young. Hydro-Québec s’étonne donc que l’auteur de la chronique puisse spéculer, sans aucun fait à l’appui, sur la véracité de ces informations.

Par ailleurs, en 2004, la participation de 20 % d’Hydro-Québec dans la société chinoise Meiya Power Company a été vendue, générant un profit de 12,9 millions de dollars américains. En 2006, il est vrai qu’un rapport au sujet de cette vente a été produit par le Vérificateur général du Québec. Celui-ci conclut que « la somme de 84,6 millions de dollars américains obtenue lors de la vente du placement d’Hydro-Québec dans Meiya Power Company était raisonnable » et que « cette transaction a toujours fait l’objet d’une présentation adéquate dans les états financiers d’Hydro-Québec ». Encore une fois, les commentaires de l’auteur sur une comptabilité « créative » s’avèrent sans fondements et contraires aux conclusions du Vérificateur général.

Par ailleurs, le calcul de l’auteur de l'article d’un rendement annuel d’un peu plus de 1 % est incomplet et erroné. Celui-ci omet curieusement d’inclure la quote-part annuelle qu’Hydro-Québec a tirée du bénéfice annuel de Meiya Power entre 1999 et 2004. Il s’agit d’un profit supplémentaire de 15,3 millions de dollars américains... une information pourtant mentionnée explicitement en page 211 du rapport cité par Pierre Couture dans le même article.

Toujours présente à l’international

Hydro-Québec exerce aussi un leadership mondial dans le développement des matériaux de batteries. Le fruit de ces recherches a permis à l’entreprise des réaliser des dizaines de millions de dollars de profits, grâce aux redevances obtenues de son portefeuille de brevets.

Hydro-Québec est avantageusement positionnée pour faire rayonner à l’international l’immense savoir-faire de ses employés et du Québec en matière d’énergie. Son expertise et son savoir-faire sont largement reconnus, notamment grâce à une implication soutenue sur la scène mondiale de l’énergie. Elle est ainsi très impliquée au sein d’organisations comme le Conseil Mondial de l’Énergie, le Conseil International des Grands Réseaux Électriques, l’International Hydropower Association et le Partenariat mondial pour l’électricité durable.

Dans le cadre de la réalisation de son plan stratégique 2016-2020, c’est donc sur des bases solides qu’Hydro-Québec mène une réflexion sur l’accroissement de ses activités sur les marchés externes.

Pour information :

Marc-Antoine Pouliot
Affaires publiques et médias
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