Ligne à 735 kV de la Chamouchouane–Bout-de-l'Île : un projet essentiel et rentable

Hydro-Québec tient à rectifier les faits à la suite de la publication de l’article « Des scénarios oubliés », signé par Michel Morin, dans Le Journal de Montréal.

Les quatre « scénarios » mis de l’avant par le journaliste présentent des limitations sérieuses sur les plans techniques, environnementaux et économiques.

Des scénarios irréalistes

Comme dans chacun de ses projets de transport d’électricité, Hydro-Québec maximise l’utilisation des emprises existantes pour identifier la solution de moindre impact. Le tracé retenu pour la ligne Chamouchouane-Bout-de-l’Île longe des lignes existantes sur plus du tiers de sa distance totale, incluant 150 km dans la région de Lanaudière, soit dans la partie plus urbanisée du tracé. Cette utilisation des emprises existantes était souhaitée par les milieux locaux et le travail fait par Hydro-Québec à cet égard a été souligné par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) dans son avis transmis au gouvernement en mars 2015.

Quant aux lignes à 315 kV identifiées par le journaliste, elles sont présentement en service et utiles au réseau de transport d’électricité. Les remplacer par des lignes à 735 kV impliquerait :

Que des lignes alternatives soient disponibles pour maintenir l’approvisionnement en électricité des clients desservis par l’infrastructure existante. Cette option s’avère impossible dans les scénarios avancés;
Un changement de tension, de 315 à 735 kV, exigerait la construction de nouveaux postes de transformation. Les investissements requis seraient considérablement supérieurs au scénario retenu;
L’élargissement des emprises de lignes existantes à 315 kV pour y intégrer des lignes à plus haute tension, soit à 735 kV. Dans les quatre scénarios présentés par le journaliste, cet élargissement s’avère problématique en raison de la proximité de nombreuses résidences établies le long de ces lignes.

Les lignes en question n’atteignent pas Lanaudière et Montréal ce qui signifie qu’il faudrait ouvrir un nouveau corridor hors de nos emprises dans la région de Lanaudière.

La dernière ligne haute tension en provenance du nord a été construite en 1994. Depuis les 20 dernières années, c’est en ajoutant certains équipements de compensation dans les postes qu’Hydro-Québec a réussi à intégrer à son réseau environ 4 300 MW de nouvelle production, et ce, sans ajouter de nouvelle ligne de transport à 735 kV. L’utilisation de ces technologies a atteint ses limites et ne représente plus la solution optimale. Ce qui a d’ailleurs été reconnu par la Régie de l’énergie dans sa décision de mars dernier.

Un processus rigoureux

Le projet Chamouchouane-Bout-de-l’île a été autorisé par la Régie de l’énergie qui a reconnu le caractère incontournable de la solution présentée par Hydro-Québec. La CPTAQ a également émis un avis favorable qui reconnaît que le tracé choisi est de moindre impact.

Aussi, plusieurs recommandations contenues dans le rapport du BAPE ont été prises en compte par Hydro-Québec et ont fait partie de l’analyse environnementale réalisée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Le projet de ligne à 735 kV de la Chamouchouane–Bout-de-l'Île est nécessaire afin d’augmenter la capacité du réseau de transport d’Hydro-Québec, de réduire les pertes électriques et de répondre à la demande croissante dans le sud du Québec.

Pour renseignements:

Serge Abergel
Affaires publiques et médias
Hydo-Québec
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