Montréal, 11 février 2014
Communiqué de presse
Hydro-Québec souhaite préciser certains faits concernant le projet Péribonka
Dans la foulée de certains articles publiés dans les medias, Hydro-Québec tient à préciser des faits importants concernant le projet de construction de la centrale de Péribonka, au Lac-St-Jean, dont les travaux ont été lancés en 2004 et complétés en 2008.
Le projet Péribonka : un succès commercial
Il est important de souligner que le projet Péribonka a été un grand succès. D'une valeur totale de 1,2 G$, il a été réalisé dans le respect du budget autorisé et avec trois mois d'avance sur l'échéancier prévu.
Par ailleurs, le projet a généré des retombées économiques au Saguenay-Lac-St-Jean de l'ordre de 557 M$. En termes de main-d'œuvre, le projet a permis l'embauche d'une moyenne de 700 personnes annuellement durant la période de construction de 2004 à 2008. À la pointe des travaux, 1345 travailleurs étaient à l'œuvre sur le chantier.
Un projet particulier : des travaux spécialisés et sur mesure
Il est important de se rappeler le contexte des travaux.
Le projet est situé sur la Rivière Péribonka en aval de la centrale Chute des Passes appartenant à Alcan. Ce site, dont le potentiel était connu depuis plusieurs années, est localisé sur une faille géologique très profonde qui devait être colmatée. Le projet incluait donc des travaux visant à installer une paroi en béton-plastique d'une profondeur de 110 mètres sous le barrage afin d'assurer l'étanchéité du barrage : une première mondiale.
Ces travaux, d'une profondeur sans précédent à l'échelle mondiale, ont nécessité l'utilisation d'équipements sophistiqués appartenant à la compagnie allemande Bauer, retenue à la suite d'un appel de propositions international :
- Des vibrocompacteurs, pour lesquels des travailleurs québécois ont pu être formés et ainsi opérer les équipements ;
- Des haveuses, opérées par des grutiers et dont Bauer est le concepteur et propriétaire. Dans ce cas spécifique, les équipements sophistiqués devaient être opérés par des travailleurs spécialisés ayant une expertise précise dans le domaine et une expérience de travail échelonnée sur plusieurs années. Les travailleurs retenus par Bauer étaient par ailleurs munis d'une carte temporaire émise par la Commission de la construction du Québec (CCQ).
Dans ce contexte, Bauer en est venu à une entente avec les représentants syndicaux. Notons que le montant versé à Bauer représente une somme mineure considérant la valeur totale du projet et qui a été compensé en raison de la mise en service plus rapide de la centrale
Rappelons que c'est la responsabilité des entrepreneurs de prendre les mesures nécessaires pour maintenir la paix syndicale sur un chantier et d'en assumer les coûts dans le cadre de leur contrat. Dans le cas de la compagnie Bauer à Péribonka, tout arrêt des travaux de ce contrat aurait entraîné des pertes significatives pour Hydro-Québec ainsi que des impacts sur d'autres contrats avec d'autres entrepreneurs sur le chantier.
Plusieurs des informations rendues publiques hier proviennent d'ailleurs d'Hydro-Québec qui collabore pleinement et depuis le tout début avec la Commission Charbonneau.
Politique Tolérance Zéro
Par ailleurs, en ce qui concerne les allégations d'intimidation sur des chantiers au Québec, Hydro-Québec s'est dotée en 2009, suite à certains incidents mentionnés hier, d'une politique Tolérance 0, intégrée aux contrats qui lient Hydro-Québec et ses entrepreneurs sur ses grands chantiers. Cette politique définit un ensemble de moyens qui peuvent être utilisés par les entreprises afin de gérer des cas d'intimidation ou de harcèlement. Plusieurs cas ont été traités depuis.
En tout temps, Hydro-Québec s'assure du maintien de la paix sociale sur ses chantiers et favorise la communication entre les parties impliquées sur ses chantiers dans le but d'assurer le bon déroulement des travaux ainsi que le respect des échéanciers et celui des budgets alloués.
Pour renseignements :
Marie-Élaine Deveault
Hydro-Québec
514 289-4307
Deveault.marie-elaine@hydro.qc.ca