Montréal, 10 décembre 2012

Communiqué de presse

Réponse à l'article « $1B sent over Muskrat Falls » publié dans le journal National Post

Hydro-Québec souhaite apporter quelques éclaircissements quant aux commentaires figurant dans la chronique d'Andrew Coyne intitulée « $1B sent over Muskrat Falls » et publiée dans le National Post le 6 décembre.

En ce qui concerne le transport d’électricité au Québec, Hydro-Québec offre à tous les intervenants du marché admissibles un accès libre et non discriminatoire à son réseau de transport. Cet accès est régi par les Tarifs et conditions des services de transport d’Hydro-Québec, qui sont approuvés par l’organisme de réglementation du Québec, la Régie de l'énergie, et conformes aux exigences en matière d’accès et de réciprocité de l’autorité américaine compétente, la Federal Energy Regulatory Commission (FERC).

Pour que son réseau puisse transporter de nouveaux blocs importants d’électricité, Hydro-Québec doit y investir. Ainsi, le transport de l’électricité que produira le complexe hydroélectrique de la Romaine actuellement en construction nécessite des ajouts et mises à niveau représentant des coûts de 1,8 milliard de dollars. Acheminer l’électricité en provenance du Bas-Churchill vers les États-Unis et l’Ontario, sur une distance de 1 500 km au Québec, exigerait des investissements de plusieurs milliards de dollars dans le réseau de transport. 

Conformément aux Tarifs et conditions des services de transport d’Hydro-Québec et aux pratiques courantes de l’industrie nord-américaine, les investissements découlant d’une nouvelle demande de service de transport sont à la charge du client. Hydro-Québec a informé Nalcor, promoteur du projet du Bas-Churchill, de ce fait. Nalcor a contesté cette réponse.

En ce qui concerne votre allusion au contrat de 1969 et au prix auquel Hydro-Québec achète l’électricité en provenance du cours supérieur du Churchill, il convient de rappeler certains faits historiques. À l’époque, le contrat a été négocié à la satisfaction des deux parties, soit Hydro-Québec et CFLCo. Au moment de la signature de ce contrat, en 1969, le principal actionnaire de CFLCo, à raison de 56,9 % des actions, était Brinco (British Newfoundland Corporation). Hydro-Québec était l’autre actionnaire important, avec 34,2 % des actions. Brinco était une société à capital fermé dont le principal actionnaire était une société de portefeuille canadienne détenue conjointement par Rio Tinto-Zinc Corporation Limited et Bethlehem Steel Corporation. Par ailleurs, la Province de Terre-Neuve-et-Labrador était au courant des dispositions du contrat quand elle a acquis les actions de Brinco dans CFLCo, en 1974. Ces dispositions reflètent entre autres le fait que le prix était fondé sur les coûts du projet du Haut-Churchill et qu’Hydro-Québec assumait tous les risques associés au développement de ce projet.

Marc-Brian Chamberland
Directeur – Communication d’entreprise
Hydro-Québec

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